Dès que le soleil pointe le bout de son nez, l’envie de profiter de la terrasse nous prend irrésistiblement. Alors pour apporter à votre terrasse une touche de verdure sans occuper trop de place, voici un DIY pour réaliser facilement un mur végétal sur mesure.
Il peut s’installer dans un jardin, sur une terrasse ou même sur un petit balcon. Vous pourrez y suspendre vos plus jolies plantes, quelques succulentes ou les herbes aromatiques pour les avoir sous la main.
Ce projet est réalisable avec peu d’outils. Il vous suffira d’avoir une perceuse visseuse avec quelques embouts et une scie (type scie avec boite à onglets ou scie sauteuse) et un peu de quincaillerie…
Matériel nécessaire :
- une perceuse visseuse
- des tasseaux
- une planche de bois
- une scie
- un foret bois 10mm
- un foret métal 5mm
- des pots de fleurs
- un tourillon de 10mm de diamètre
- des petits crochets en forme de S
- des vis et un embout de visseuse associé
- un système de fixation
- un morceau de papier abrasif
Préparation du projet
Pour ce type de projet, il vaut mieux commencer par faire un petit schéma du projet. Cela permet de déterminer les dimensions adaptées au support et au matériel nécessaire. De mon côté, j’ai dimensionné mon projet en petit format, en laissant une marge tout autour. On peut aussi imaginer des dimensions beaucoup plus importantes et choisir de recouvrir la totalité d’un mur (en particulier pour cacher un mur abîmé). Mieux vaut, quand même, se limiter aux longueurs des tasseaux existants pour une fabrication plus simple.
Pour limiter les pertes, l’idéal est d’adapter le projet en choisissant une dimension qui corresponde avec les longueurs de tasseaux disponibles. Les tasseaux et les planches sont généralement disponibles en 2 m, 2,4 m ou 2,5 m de long.
Je suis partie d’un tasseau de 2,5 m que j’ai choisi de couper en 4. Mon exemple, une fois fini, mesure donc 62,5 cm de large et 80 cm de haut dont 30 cm de haut pour la planche.
J’ai utilisé des caches-pots en métal blanc pour ce DIY. On pourrait aussi utiliser des boîtes de conserve pour un esprit récup, ou même des pots en plastiques : adaptez le projet en fonction de ce que vous avez sous la main!.
Acheter du bois labellisé PEFC ou FSC, c’est être sûr de sa provenance et du respect des normes environnementales. On encourage ainsi la gestion durable des forêts et on limite l’impact catastrophique de la déforestation.
Pour plus de détails : PEFC comment ça marche? ou Les labels du bois : FSC, PEFC
Achat du matériel
Vous trouverez la plupart du matériel dans votre magasin de bricolage :
- pensez à faire couper votre planche à la bonne dimension si vous n’êtes pas outillé à domicile (il y a généralement un espace de découpe disponible)
- préférez une planche de la même teinte que les tasseaux et dont l’épaisseur est similaire (à quelques millimètres près ce n’est pas gênant)
- pour percer des pots de fleur en métal ou des boîtes de conserve prévoyez un foret métal 5 mm
pour des pots en plastique, choisissez un foret bois 5 mm (ce diamètre est, bien sûr, à ajuster en fonction des crochets choisis) - si vous avez déjà les crochets en forme de S, pensez à ajuster l’épaisseur des tasseaux pour pouvoir les accrocher facilement
- les vis devront être un peu moins longues que 2 épaisseurs de tasseaux : par exemple si les tasseaux choisis font 15 mm d’épaisseur (15+15=30 😉 ), il faudra des vis de 25 mm de long pour les fixer ensemble
Création du mur végétal
Découpe des tasseaux
Une fois tout le matériel préparé, j’ai découpé les tasseaux en 4 soit 62,5 cm avec une scie sauteuse (mais c’est possible aussi avec une scie manuelle et une boîte à onglets même si c’est un peu plus long). Ensuite, j’ai poncé toutes les arêtes pour que le bois soit agréable au toucher.
Création du pegboard
Sur la partie basse du mur végétal, j’ai choisi de créer un pegboard pour lui donner un peu plus de style et pour pouvoir varier les éléments suspendus. J’avais prévu d’y accrocher les outils de jardinage, arrosoir…etc. Vous pouvez même y ajouter quelques étagères pour poser les mini pots de fleur comme sur les pegboards intérieurs.
Finalement après quelques temps d’utilisation, je pense qu’il aurait été plus logique de continuer les tasseaux sur toute la hauteur, et ranger les petits outils dans un pot accroché en partie basse. Et, pour avoir testé les étagères sur un autre projet de pegboard, je me suis rendue compte que l’idée n’était pas adaptée en extérieur : les pots qui y seront placés ne supporteront pas toujours les coups de vent.
Donc, ci-dessous, je vous explique comment j’ai réalisé le modèle présenté en photo, mais si je devais le refaire, je crois que j’opterais pour des tasseaux sur toute la hauteur…
Pour commencer, j’ai découpé, avec une scie sauteuse, une planche de 30 cm de large à 62,5 cm pour obtenir la même longueur que les tasseaux puis j’ai poncé légèrement les bords pour retirer toute écharde.
J’ai, ensuite, dessiné un quadrillage de 8 cm de côté puis j’ai percé chaque intersection de lignes avec un foret bois de 10mm de diamètre (en prenant soin de percer bien perpendiculairement à la planche). J’ai nettoyé le bord des trous avec le papier abrasif, en enroulant un morceau à l’intérieur des trous pour les lisser.
Pour créer les petites fiches en bois, j’ai découpé un grand tourillon (d’un mètre) tous les 10 cm avec une scie et une boîte à onglets. J’ai poncé les extrémités pour pouvoir les placer et déplacer facilement sur le pegboard.
Assemblage du mur végétal
Pour l’assemblage, j’ai commencé par disposer la plus jolie face des tasseaux contre une table (ou une surface bien plane) en les espaçant à intervalles réguliers à l’aide de cales (utilisez, par exemple, des chutes de tasseaux). Une fois les tasseaux bien positionnés, j’ai placé la partie pegboard face contre la table. J’ai mesuré l’ensemble, pour avoir la mesure exacte avant de découper les tasseaux verticaux.
Pour fixer l’ensemble, avec la perceuse visseuse, j’ai vissé sur l’arrière des tasseaux verticaux à chaque intersection (une vis sur chaque extrémité des tasseaux horizontaux). Il faut ajouter au moins 4 vis dans la partie pegboard pour que l’ensemble soit bien fixé et, ainsi, qu’il ne puisse plus osciller et se déformer.
Fixer le mur végétal au support
Il existe différentes façons possibles pour fixer le projet sur le support. Cela dépend beaucoup de la nature du support. J’ai, pour ma part, choisi un système de fixation simple. Pour le rendre invisible, j’ai percé un trou avec un foret bois d’un diamètre supérieur à celui de la vis fixée dans le mur. Il est ainsi facile d’accrocher le mur végétal.
Selon l’endroit où il sera installé, et en particulier s’il est exposé aux intempéries, le mur végétal devra peut-être être protégé par un vernis ou une lasure pour prolonger sa durée de vie.
Installer le mur végétal et le pegboard
Pour fixer les pots, j’ai utilisé des crochets en forme de S (achetés il y a longtemps). J’ai donc placé un foret métal de 5 mm sur la perceuse puis j’ai perforé les pots en métal à environ 1cm du bord. Il ne faut percer ni trop près du bord (pour conserver la solidité du pot) ni trop bas (pour éviter les fuites d’arrosage). Si vous n’avez pas de crochets en S, vous pouvez en créer un tout simplement avec un fil de fer bien rigide. Il est aussi possible d’attacher les pots par l’arrière, avec un fil de fer plus fin.
Au niveau du pegboard, je peux glisser dans les trous, les petits tourillons découpés dans les trous selon mes besoins.